Le décret n° 2015-514 du 7 mai 2015 prévoit que, désormais, les conducteurs de deux-roues doivent porter un gilet de haute visibilité pendant la conduite. En effet, depuis le début de l’année 2016, le gilet de haute visibilité, aussi appelé « gilet jaune » devient obligatoire pour les motards. L’application de cette réglementation génère beaucoup de confusion et d’incompréhension auprès des motards et les scootéristes. On va vous expliquer dans cet article l’essentiel à retenir concernant l’application de ce décret.
C’est quoi le gilet jaune ?
Tout d’abord, le principe consiste à optimiser la vue des motards lors de mauvaise visibilité surtout en cas de brouillards ou à la tombée de la nuit. Il n’est donc pas stipulé que le gilet doit spécifiquement être de couleur jaune. Il est par contre obligatoire qu’il soit d’une couleur très visible, évidemment, cela pointe sur les couleurs fluorescentes. Comme on a l’habitude de trouver ce genre de couleur en jaune fluo, c’est de là que vient le nom « gilet jaune ». En terme de modèle, il n’existe pas de modèle admis ou non, à moins que vous ne déteniez bien un gilet et non un brassard ou autres. En revanche, votre gilet doit répondre aux normes EN 471 ou EN 1150. Alors, pour éviter toute sorte d’ennui en cas de contrôle, autant vérifier la présence de l’étiquette de conformité sur votre gilet. Cette dernière n’est pas systématiquement inspectée mais mieux vaut la prévoir pour être tranquille.
Pourquoi porter un gilet jaune ?
Le but dans un premier temps est de minimiser le risque de sur-accident. Voilà pourquoi, l’optimisation de la visibilité du motard lors de sa descente de son véhicule est très importante. Ainsi, les autres usagers de la route pourront facilement le repérer surtout en cas de brouillard épais, de forte pluie, de grêle et bien d’autres cas.
Quand porter le gilet jaune ?
Bien que sa possession soit obligatoire, son port en permanence, par contre, ne l’est pas. Vous pouvez alors continuer à acheter de beau blouson moto dernier cri car vous n’aurez pas à le recouvrir par un gilet en permanence. Ce n’est pas pour vous rassurer mais la loi ne vous oblige pas à le porter tout au long de votre trajet. Il vous suffit de l’avoir toujours avec vous avant de prendre la route. Vous pouvez la mettre dans un compartiment de votre sac ou dans un rangement de votre moto. Ce serait beaucoup plus prudent de le ranger dans un endroit facilement accessible car vous aurez besoin de l’enfiler rapidement lorsque vous descendez de la moto à la suite d’un arrêt d’urgence sur la voie publique. Et oui, son port n’est obligatoire que lors d’un arrêt urgent. Les forces de l’ordre ne vous le demanderont pas si vous faites un arrêt temporaire pour ajuster un équipement, par exemple, ou pour une pause pipi. Pensez toutefois à vous arrêter dans un endroit adéquat pour ces derniers cas.
Bref, si vous vous arrêtez sur la voie publique en cas de panne, d’accident ou autres cas d’urgence, vous devrez porter votre gilet de haute visibilité. Le cas échéant, une amende de 135€ ainsi que d’autres sanctions peuvent être appliquées. Cependant, en cas de simple contrôle par les forces de l’ordre, si vous ne disposez pas d’un gilet de haute visibilité conforme avec vous, l’amende de 11€ s’applique directement. En revanche, si vous êtes victime d’un accident de circulation, vous n’aurez certainement pas le temps d’enfiler votre gilet, ce cas est tout à fait compréhensible et non punissable. Sachez en outre que ce décret relatif à la détention d’un gilet de haute visibilité ne concerne pas que les motos, il englobe tous les véhicules à 2 , 3 ou 4 roues non carrossés.